Anton Webern(1883 - 1945) |
Biographie
Né le 3 décembre 1883 à Vienne, Anton appartenait à une famille aristocratique autrichienne. Enfant, il n'était guère prometteur. Il prononçait mal, avait des difficultés en mathématiques et en général, ses camarades de classe ne l'aimaient pas. Anton montrait cependant une certaine compétence dans ses études de violoncelle. A travers les cours de musique qu'il suivait, il se familiarisa avec les oeuvres standard des maîtres du classique.
M. WEBERN considérait l'intérêt de son fils pour la musique comme un passe-temps tout à fait noble, mais il espérait qu'Anton devienne agriculteur et qu'il gère les terres de la famille. Après avoir plaidé sa cause avec insistance auprès de son père, Anton reçut enfin la permission d'étudier la musique à l'université de Vienne. Là-bas, le jeune garçon s'épanouit et en 1906, âgé seulement de 23 ans, il obtint une thèse en musicologie.
Deux ans auparavant, WEBERN avait rencontré puis était devenu l'élève d'Arnold SCHOENBERG, le plus grand défenseur de la méthode sérielle de composition. Cette technique différait totalement des règles plus connues de l'harmonie, car elle était dodécaphonique; chacun des douze tons musicaux était traité sur une base identique. Cette méthode d'harmonie est aussi appelée atonale. WEBERN et Alban BERG, un autre étudiant, ont entretenu une relation profonde et durable avec leur professeur SCHOENBERG. Les deux jeunes compositeurs surent adapter et affiner cette nouvelle technique par rapport à leurs propres créations musicales.
Au début de sa carrière, WEBERN a surtout travaillé comme chef d'orchestre pour divers ensembles musicaux à travers l'Europe. Les lettres écrites pendant cette période trahissent souvent un jeune génie attristé et découragé par sa position, car WEBERN n'aimait pas du tout le genre de musique qu'il était obligé de diriger. Il aurait préféré avoir la liberté de pouvoir passer son temps à composer, mais l'obligation de subvenir aux besoins de ses proches l'en empêchait. Homme dévoué à sa famille, il conserva la position sécurisante de chef d'orchestre, afin que sa femme et ses enfants ne souffrent pas injustement pendant les années difficiles du début du siècle.
On jugeait cependant sa direction d'orchestre de grande qualité. On le disait exigeant mais patient. Les répétitions étaient excessivement épuisantes pour lui et il se plaignait souvent de l'agression constante subie par ses tympans.
De son vivant, les compositions de WEBERN n'ont jamais été vraiment appréciées. Sa musique était tellement différente de celle qui était populaire à l'époque en Europe, que le public trouvait ce style troublant et incompréhensible. Aujourd'hui encore, beaucoup de gens ont des difficultés à comprendre sa musique, qui contient des moments de réelle beauté. Elle était tellement exigeante avec les artistes, que certains refusaient même de la jouer. Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, les nazis bannirent complètement les oeuvres de WEBERN. Il en fut réduit à gagner sa vie comme correcteur, pour son ancien éditeur.
La guerre fut une immense tragédie pour toute l'Europe et Anton WEBERN ne fut pas épargné. Son unique fils, auquel il était très attaché, fut enrôlé dans l'armée allemande et tué dans un train militaire sur le front est. WEBERN fut tellement choqué par ce drame qu'il fut incapable de composer par la suite. Ce n'est qu'après la guerre qu'il retrouva un peu d'espoir pour lui-même et l'humanité. Il pensa à composer de nouveau, et écrivit quelques ébauches pour de futurs travaux.
Mais ces travaux ne furent jamais achevés. A peine quelques semaines après la fin de la guerre, WEBERN fut abattu par hasard par un soldat Américain, à Mittersill, en Autriche.
Après sa mort, l'influence de WEBERN a commencé à toucher de plus en plus les nouveaux musiciens du monde libre. Son utilisation de la méthode sérielle et l'accent qu'il mettait sur une note unique ou une ligne mélodique unique ont soulevé l'intérêt de nombreux compositeurs qui ont ensuite étendu ses techniques à leur propre style. On peut cependant déplorer que beaucoup de disciples de WEBERN n'aient pas su regarder certaines de ses philosophies musicales plus poussées, fondées sur ses profondes convictions religieuses. L'immense respect de WEBERN pour Dieu et la religion (que même la guerre et la mort de son fils n'ont pas pu entamer) est visible avec encore plus d'intensité dans les textes de ses oeuvres sacrées.
Passacaglia for Orchestra, op. 1
"Entflieht auf leichten Kähnen," op. 2
Five Songs from Der siebente Ring, op. 3
Five Songs on Poems of Stefan George, op. 4
- "Dies ist ein Lied"
- "Im Windesweben"
- "An Bachesranft"
- "Im Morgentaun"
- "Kahl reckt der Baum"
Five Movements for String Quarter, op. 5
- Eingang ("Welt der Gestalten")
- "Noch zwingt much Treue"
- "Ja Heil und Dank dir"
- "So ich traurig bin"
- Ihr tratet zu dem Herde"
Six Pieces for Large Orchestra, op. 6
Four Pieces for Violin and Piano, op. 7
Two Songs on Poems of Rainer Maria Rilke, op. 8
Six Bagatelles for String Quartet, op. 9
- "Du, der ichs nicht sage"
- "Du machst mich allein"
Five Pieces for Orchestra, op. 10
Three Little Pieces for Violoncelle and Piano, op. 11
Four Songs for Voice and Piano, op. 12
Four Songs for Voice and Orchestra, op. 13
- "Der Tag ist vergangen"
- Die geheimnisvolle Flöte ("An einem Abend")
- "Schien mir's, als ich sah die Sonne"
- Gleich und Gleich ("Ein Blumenglöckchen")
Six Songs on Poems of Georg Trakl, op. 14
- Wiese im Park ("Wie wird mir zeitlos")
- Die Einsame ("An dunkelblauem Himmel")
- In der Fremde ("In fremdem Lande")
- Ein Winterabend ("Wenn der Schnee")
Five Sacred Songs, op. 15
- Die Sonne ("Täglich kommt die gelbe Sonne")
- Abendland I ("Mond, als träte ein Totes")
- Abendland II ("So leise sind die grünen Wälder")
- Abendland III ("Ihr grossen Städte")
- Nachts ("Die Bläue neiner Augen")
- Gesang einer gefangenen Amsel ("Dunkler Odem im grünen Gerzweig")
Five Canons on Latin Texts, op. 16
- "Das Kreuz, das musst' er tragen"
- Morgenlied ("Steht auf, ihr lieben Kinderlein")
- "In Gottes Namen aufstehn"
- "Mein Weg geht jetzt vorüber"
- "Fahr hin, o Seel'"
Three Traditional Rhymes, op. 17
- "Christus factus est"
- "Dormi Jesu"
- Crux fidelis"
- Asperges me"
- "Crucem tuam adoramus"
Three Songs, op. 18
- "Armer Sünder, du"
- "Liebste Jungfrau"
- "Heiland, unsre Missetaten"
Two Songs, op. 19
- "Schatzerl klein"
- Erlösung ("Mein Kind, sieh an")
- "Ave, Regina coelorum"
String Trio, op. 20
- "Weiss wie Lilien"
- "Ziehn die Schafe"
Symphony, op. 21
Quartet (violin, clarinet, tenor saxophone & piano), op. 22
Three Songs from Viae inviae, op. 23
Concerto (chamber ensemble), op. 24
- "Das dunkle Herz"
- "Es stürtzt aus Höhen Frische"
- "Herr Jesus mein"
Three Songs on Poems of Hildegard Jone, op. 25
Das Augenlicht, op. 25
- "Wie bin ich froh!"
- "Des Herzens Purpurvogel"
- "Sterne, Ihr silbernen Bienen"
Variations for Piano, op. 27
String Quartet, op. 28
First Cantata, op. 29
Variations for Orchestra, op. 30
- "Zündender Lichtblitz"
- "Kleiner Flügel"
- "Tönen die seligen Saiten Apolls"
Second Cantata, op. 31
- "Schweigt auch die Welt"
- "Sehr tiefverhalten"
- "Schöpfen aus Brunnen"
- "Leichteste Bürden"
- "Freundselig ist das Wort"
- "Gelockert aus dem Schosse"
Sans numéro | Unnumbered
Two Pieces for Violin & Piano (1899)
Three Poems for Voice & Piano (1899-1903)
Eight Early Songs (1901-1904)
- Vurfrühling ("Leise tritt auf")
- Nachtgebet der Braut ("O Welt, wann darf ich")
- Fromm ("Der Mond scheint")
Three Songs after Poems by Ferdinand Avenarius (1903-1905)
- Tief von fern ("Aus des Abends")
- Aufblick ("Über unsere Liebe")
- Blumengruss ("Der Strauss, den ich")
- Bild der Liebe ("Vom Wald umgeben")
- Sommerabend ("Du Sommerabend")
- Heiter ("Mein Herz ist wie ein See")
- Der Tod ("Ach, es ist so dunkel")
Im Sommerwind for Orchestra (1904)
- Gefunden ("Nun wir uns lieben")
- Gebet ("Ertrage du's")
- Freunde ("Schmerzen und Freuden")
Langsamer Satz for String Quartet (1905)
String Quartet (1905)
Satz für Klavier (1906)
Sonatensatz (Rondo) für Klarier (1906)
Rondo ("Bewegt") for String Quartet (1906)
Five Songs after Poems by Richard Dehmel
Quintet ("Mässig") (1907)
- Ideale Landschaft ("Du hattest einen Glanz")
- Am Ufer ("Die Welt verstummt")
- Himmelfahrt ("Schwebst du nieder")
- Nächtliche Scheu ("Zaghaft vom Gewölk")
- Helle Nacht ("Weich küsst die Zweige")
Four Stefan George Songs (1908-1909)
Five Orchestra Pieces (1913)
- "Erwachen aus dem tiefsten Traumesschosse"
- Kunfttag I ("Dem bist du Kind")
- Trauer I ("So wart, bis ich dies")
- "Das lockere Saatgefilde"
Three Orchestral Songs (1913-1914)
Cello Sonata (1914)
- "Leise Düfte, Blüten so zart"
- Kunfttag III ("Nun wird es wieder Lenz")
- "O sanftes Glühn der Berge"
Kinderstück "Lieblich" (1924)
Klavierstück "Im Tempo eines Menuetts" (1925)
Satz für Streichtrio "Ruhig fliessend" (1925)
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